Soundtrack

Des premiers larsens à La Boule Noire aux échos mélodiques des catacombes parisiennes avec arrêts buffet au hip hop de MJC, aux sound systems en terminus de RER et au punk mal famé des squats éphémères. Depuis, j’ai chopé le virus. Plus contagieux qu’une grippe mais avec les mêmes symptômes : les frissons, la fièvre, le bourdonnement dans les oreilles, les nuits blanches qui nous bouleversent et nous basculent à la renverse. Parfois, un accord plaqué, le mot mantra ou une vrille vocale suffisent à nous terrasser. K.O. sensoriel en plein chaos spatio-temporel.

J’écoute du garage, j’écoute du rebétiko, de la country, de l’électro, du rap baroque, du jazz incendiaire. À chaque humeur, sa bande-son. Le silence choisi est en or massif, comme ce vide qui retombe avant la prochaine houle.
Et ces quelques gouttes en suspens, ce vertige d’instantanés, j’essaie de les capturer au creux des mots.

http://www.concertandco.com/critique/critique-concert-compte-34138.htm